Affaire Alstom-GE : un député saisit le parquet de Paris et soupçonne Macron
«Pacte de corruption»
Dans sa missive, le député ajoute que le candidat Macron a bénéficié d'un «montant de dons records pour sa campagne» et estime que «le fait que l'on puisse retrouver dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds des personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées ne peut qu'interroger». Olivier Marleix émet l'hypothèse que le «système» mis en place dans le cadre de ces cessions aurait pu bénéficier à l'actuel président de la République pendant sa campagne. Emmanuel Macron a levé en un an, sans parti politique, environ 15 millions d'euros de dons, souligne-t-il. «Puisqu'une enquête préliminaire a été ouverte en novembre dernier sur les dons reçus par le parti En marche! (...) il m'a paru nécessaire de vous signaler ces éléments», ajoute-t-il. Ce signalement est en cours d'analyse au parquet de Paris, confirme une source judiciaire au Figaro. «S'il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption», avance le député.
« S'il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption »
Ce signalement intervient alors qu'un ex-dirigeant d'Alstom, Frédéric Pierucci, a livré un témoignage sur les dessous de ce rachat par General Electric dans un ouvrage («Le Piège américain», JC Lattès) paru mercredi. Selon lui, l'entreprise a été contrainte de vendre sous la pression des États-Unis, où il a été arrêté le 14 avril 2013 à New York, à sa descente d'avion, dans ce qu'il décrit comme une «guerre économique souterraine» livrée à l'Europe.